FSA - Fonds de Solidarité Africain


Institution Financière Multilatérale

L’AFRIQUE ENTRE DANS UNE NOUVELLE ÈRE ENTREPRENEURIALE AVEC LES INITIATIVES DU FONDS DE SOLIDARITÉ AFRICAIN ET DE SES PARTENAIRES

L’AFRIQUE ENTRE DANS UNE NOUVELLE ÈRE ENTREPRENEURIALE AVEC LES INITIATIVES DU FONDS DE SOLIDARITÉ AFRICAIN ET DE SES PARTENAIRES

Durant le Forum sur « la réduction des risques d’investissement et de commerce pour les micros, petites et moyennes entreprises (MPMEs) » qui s’est tenu à Niamey au Niger. les 21 & 22 Novembre 2022, d’importantes décisions qui impacteront de manière inéluctable  le continent Africain ont été prises. 

« UNE AFRIQUE QUI PREND SON DESTIN EN MAIN », était le leitmotiv de ce Forum organisé par la Banque Arabe pour le Développement de l’Afrique (BADEA), les institutions financières de garanties multilatérales africaines : Africa Guarantee Fund (AGF), l’Agence pour l'Assurance du Commerce en Afrique (ATI_ACA), le Fonds Africain de Garantie et de Coopération économique (FAGACE) et le Fonds de Solidarité Africain (FSA) 

 

L’histoire de l’économie Africaine retiendra la date du 22 novembre, jour de la signature de la déclaration de Niamey sur le financement des MPMEs Africaines, à la suite du Forum sur la réduction des risques d’investissement et du commerce pour les micros, petites et moyennes entreprises africaines. Cette étape importante dans l’histoire de l’économie africaine concrétise la décision des cinq institutions financières panafricaines (BADEA, FSA, FAGACE, AGF et ATI-ACA), de mettre en synergie leurs actions, pour une Afrique qui gagne.

Les MPMEs africaines : Ses mérites et ses insuffisances

Souvent considérées comme l’épine dorsale des économies africaines, les MPMEs constituent à elles seules plus de 60% de la richesse créée en Afrique sans oublier leur contribution au PIB africain qui est de 40%. En plus leur contribution à la création d’emplois est de plus de 50% avec une grande partie destinée aux femmes et aux jeunes.

Cela dit, les MPMEs africaines se heurtent à de nombreux obstacles qui limitent énormément leur potentiel : le niveau élevé des taux d’intérêt, un degré élevé d’informalité des MPMEs, l’absence de mécanismes de garantie, d’éducation financière et des compétences limitées dans la production de la documentation exigée par les institutions financières limitent les MPMEs à l’accès au crédit. En outre, l’insuffisance d’infrastructure de transport, de commerce et de connectivité accroît considérablement le risque porté par ces entreprises.

Les récentes crises que le monde a connu comme la pandémie Covid2019 et le conflit entre l’Ukraine et la Russie ont amplifié la vulnérabilité des MPMEs en Afrique.

 

Une Afrique qui se prend en main,

Une aubaine dans le parcours des MPMEs africaines, un Forum qui tombe à point nommé, destiné à unir les efforts des décideurs, partenaires et les financiers africains, afin de pleinement libérer le potentiel des MPMEs, vitales pour l’avenir des économies du continent en renforçant leurs capacités et leur accès au crédit.  

Une initiative louable de cinq institutions panafricaines dont l’action se répand sur tout le continent. La Banque Africaine pour le Développement Économique de l’Afrique (BADEA), l’African Guarantee Fund (AGF), l’Agence Africaine d’Assurance Commerciale (ATI-ACA), le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) et le Fonds de Solidarité Africain (FSA), de façon conjointe, ont, intellectuellement, logistiquement et financièrement, organisé ce Forum qui s’inscrit dans le cadre de la semaine de l’industrialisation et de la diversification économique en Afrique. Ce forum s’inscrit également dans la coalition globale pour les MPMEs africaines initiée par la BADEA et à laquelle les quatre autres institutions appartiennent.

 

Les banques africaines aussi fragiles que leurs clients,

« Comment réduire les risques d’investissement et de commerce pour les MPMEs ? » était la grande question à laquelle les éminents conférenciers ont apporté des réponses pertinentes et concrètes durant le forum.

Au moment où certains désapprouvaient les banques quant à leur réticence d’octroi de crédit aux MPMEs, l’ancien premier ministre du Bénin, Son Excellence Mr Lionel Zinsou, conférencier principal du Forum, a recommandé à l’ensemble des participants d’éviter de blâmer les banques au risque de simplifier la grande question.

Selon SE Lionel Zinsou, les banques africaines, aussi fragiles que leurs clients, ont la volonté de financer les MPMEs, mais n’en ont ni les moyens, ni le pouvoir. Il a continué en expliquant, que compte tenu de la réglementation, les banques ne disposent pas de sécurités suffisantes pour des risques supplémentaires sur des clients. L’implication des institutions de garantie dans la chaîne de financement des MPMEs est la solution à cette problématique.

SE Lionel Zinsou a insisté en martelant que si les institutions africaines de garanties ne jouent pas suffisamment leur rôle, les banques multilatérales de développement ne contribuent pas davantage au financement des économies africaines, la situation actuelle risque de demeurer.

Cette pertinente analyse du conférencier principal a été fortement appuyée par les conférenciers coorganisateurs du forum comme Mr Ngueto Tiraina Yambaye, directeur général de FAGACE, qui a mis l’accent sur la nécessité de rehausser la capacité des banques à financer davantage les MPMEs. Bien souvent, les banques sous-estiment ou surestiment le cout du risque et c’est à ce moment que les institutions de garanties interviennent pour un partage du risque.

Mr Ngueto Tiraina Yambaye a également développé un point très important pour l’accompagnement technique et financier des MPMEs : les politiques publiques. Il est vrai que les cinq institutions financières co-organisatrices du forum, ont retenu de mutualiser leurs synergies et leurs sources pour rehausser le financement des MPMEs en Afrique, cependant, il est indispensable que les pouvoirs politiques accompagnent cette initiative. Il a également indiqué que ce n’est pas par hasard que ce forum ait eu lieu en marge du sommet de l’industrialisation Africaine. ‘‘Nous voulons remonter l’information aux plus hauts niveaux de l’Union Africaine pour que les Chefs d’États prennent conscience du rôle et l’importance d’une synergie d’actions entre les banques et les fonds de garanties pour un meilleur niveau de financement des MPMEs’’ a annoncé le directeur général de FAGACE. Il a ainsi proposé une régulation au niveau législatif et politique.

En matière de commerce, Mr Manuel Moses, directeur général de ATI-ACA est intervenu durant le forum en exprimant ses attentes par rapport aux banques. Il a fondé l’espoir que les banques parviennent à proposer des ressources longues et à moindre coût, indispensable au développement des MPMEs. Il a également fait part de son souhait de voir le commerce africain évoluer.

 

A chaque chose malheur est bon,

La concurrence et la pandémie COVID2019 sont des maux qui perturbent l’aspect socio-économique du continent Africain. Alors que certains s’accorderaient sur le caractère négatif de la situation, d’autres y voient une aubaine pour l’éveil du continent.

C’est le cas de Mr Sam Edem-Maitum, Directeur du crédit à Uganda Development Bank, qui a partagé les expériences de MPMEs de son pays l’Uganda. Il a expliqué que l’arrivée du COVID 2019 les a contraints à adopter de nouvelles méthodes de travail, et cela en partie grâce à l’évolution de la technologie. Les produits et services de sa banque ont également beaucoup évolué, réduisant ainsi le coût du crédit au MPMEs. Cela a beaucoup influencé les banques commerciales de son pays qui ont également réduit leurs taux après la pandémie. Des innovations ont également été faites pour faciliter les transferts, et tout ceci a rehaussé l’accès aux financements aux MPMEs de son pays.

 

Il y’a de l’espoir,

‘‘ L’Afrique est 10 ans en avance sur l’usage des moyens de télécommunication et en matière de transfert d’argent. L’Afrique est en passe de devenir, juste après l’Asie, le deuxième continent « cashless ». Un continent rapide, instantané, dans les transferts. C’était loin d’être le cas il y a 10ans’’ a indiqué Mr Lionel Zinsou.

Un des atouts majeurs de l’Afrique reste sa démographie majoritairement jeune, ce qui est un grand avantage. ‘‘Il faudrait que les jeunes cessent de penser à chercher un emploi, plutôt cherchent à créer des emploisEt c’est en créant des emplois qu’on devient entrepreneur.’’ a déclaré SE Dr Sidi Ould Tah, Directeur Général de la BADEA dans son discours, à la cérémonie d'ouverture. Il est à noter que de grandes initiatives émergent tous les jours sur le continent Africain, notamment la digitalisation des systèmes financiers Africains, les renforcements des capacités pour les MPMEs et les acteurs intervenant dans ce domaine.

 

Comme l’a si bien dit, Mr Ahmadou Abdoulaye Diallo, Directeur Général de FSA, « L’Afrique peut et doit se relever, ceux qui croient à un avenir merveilleux de l’Afrique vont rehausser leurs manches, et travailler d'arrache-pied pour réaliser ce projet ».

SE Lionel Zinsou a rejoint cette pensée en soulignant que « Si l’Afrique arrive à dominer ses frontières, elle a tout. Il faut des coalitions comme celle initiée par les organisateurs du forum et surtout il faudrait le développement des meilleures pratiques et la diffusion à grande échelle des meilleurs produits de garantie, c’est avec ces leviers là que l’Afrique se débarrassera du sous endettement ».

Le Forum qui a eu lieu les 21 & 22 novembre 2022 à Niamey, la perle du Sahel, a pris fin sur une très bonne note. La déclaration de Niamey qui se veut révolutionnaire matérialise la volonté des cinq institutions panafricaines coorganisatrices du forum, à sérieusement développer l’accès au financement des MPMEs Africains.

En effet face à la situation alarmante des MPMEs Africaines, il était temps que des actions soient posées et changer la donne pour toujours.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Actualités | Publié le 02-12-2022