FSA - Fonds de Solidarité Africain


Institution Financière Multilatérale

INTERVENTION INTRODUCTIVE LIMINAIRE DU DIRECTEUR GENERAL DU FSA, M. AHMADOU ABDOULAYE DIALLO, A LA TABLE RONDE MINISTÉRIELLE SUR LA MOBLISATION DES RESSOURCES DOMESTIQUES POUR LE FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE

INTERVENTION INTRODUCTIVE LIMINAIRE DU DIRECTEUR GENERAL DU FSA, M. AHMADOU ABDOULAYE DIALLO, A  LA TABLE RONDE MINISTÉRIELLE SUR LA MOBLISATION DES RESSOURCES DOMESTIQUES POUR LE FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE

INTERVENTION INTRODUCTIVE LIMINAIRE DU DIRECTEUR GENERAL DU FONDS DE SOLIDARITE AFRICAIN (FSA), M. AHMADOU ABDOULAYE DIALLO LORS DE LA TABLE RONDE MINISTÉRIELLE SUR LA MOBLISATION DES RESSOURCES DOMESTIQUES POUR LE FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE, lors du 2ème Sommet de Dakar (DFS 2) sur le financement des infrastructures en Afrique, dénommé « Dakar Financing Summit for infrastructure 2023 », prononcée le 03 février 2023 au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD) à Dakar au Sénégal.

 Nous vous présentons ci-après le contenu de cette intervention.

  • Honorable Raila ODINGA, Haut représentant de l’Union Africaine pour les infrastructures ;
  • Mesdames et Messieurs les Ministres ;
  • Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux et représentants des       institutions        financières         de développement ;
  • Mesdames et Messieurs ;

C’est un grand plaisir pour moi de participer à ce 2ème Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique. Et c’est également une immense fierté pour le Fonds de Solidarité Africain de conduire cette Table Ronde ministérielle dont le thème porte sur la « Mobilisation des ressources domestiques pour le financement des projets d’infrastructures en Afrique ». 

La pertinence du thème et la qualité des intervenants présagent d’un échange dense et fructueux. Je suis profondément convaincu que, à l’issue des discussions autour de cette Table ronde, émergerons des solutions concrètes pour accroitre la part des ressources domestiques dans le financement des infrastructures en Afrique.

  • Excellence,
  • Mesdames et Messieurs,

La question à laquelle il faut tenter de répondre est la suivante.

Nonobstant le contexte difficile subséquent à la crise climatique, à la covid 19 et à la crise ukrainienne ainsi qu’à la quasi-certitude qu’il nous faut compter d’abord sur nos ressources domestiques pour financer nos Infrastructures ; la question, dis-je : que faire ?

Où se trouvent ces ressources domestiques ? Leur volume ? Leur terme ? Quels sont les véhicules financiers qui ont fait leur expérience positive ailleurs, notamment dans les économies comparables aux nôtres, que nous pourrons utiliser ? Et comment opérationnaliser ces véhicules ?

Vos interventions, vos propositions et vos recommandations, sans en point douter, contribueront à répondre à ces questions.

  • Excellence,
  • Mesdames et Messieurs,

Vous le savez bien, l’Afrique est l’une des régions du monde qui affiche un gap énorme en matière de dotation en infrastructures. Cette situation est un frein au développement du Continent. En effet, plusieurs études et statistiques ont montré une corrélation positive et forte entre les infrastructures d’une part, les indicateurs de développement socio-économique tels que le Produit National brut (PNB), la croissance du PIB et le PIB par habitant d’autre part.

Elles ont également révélé que la mauvaise qualité des routes, des installations ferroviaires et portuaires augmente le coût des biens échangés entre les pays africains de 30 à 40 %, compromettant ainsi le développement du secteur privé et que le mauvais état des infrastructures dans de nombreuses régions d'Afrique a réduit la croissance économique nationale de deux (2) points chaque année et diminué la productivité des entreprises dans une proportion pouvant aller jusqu’à 40 %.

Des progrès remarquables ont été certes accomplis en termes de réalisation de nouvelles infrastructures dans les pays africains au cours de la dernière décennie, toutefois, la disponibilité des ressources financières demeure cependant un défi majeur pour accroitre le volume des investissements. Cette situation qui renforce la vulnérabilité des Etats à mettre en œuvre leurs programmes de développement, y compris la réalisation d’infrastructures est due en grande partie à l'insuffisance de ressources financières particulièrement les ressources financières domestiques. 

D’après de nouvelles estimations de la Banque Africaine de Développement et de l’AUDA-NEPAD, près de 170 milliards de dollars par an seraient nécessaires au développement des infrastructures du Continent, avec un gap de financement d’environ 95 milliards de dollars.

Ce gap est la conséquence de la stratégie des Etats africains qui pendant des décennies, ont concentré leurs efforts sur la mobilisation de ressources non domestiques pour financer leur développement. Or l’Afrique possède des ressources minières et naturelles très abondantes et d’une grande valeur dont la transformation en capacité financière domestique couvrirait tous ses besoins de financement par ricochet celui de ses infrastructures. Pour ce faire, le Continent doit accroitre son intérêt pour la mobilisation des ressources domestiques. 

A ces questions, tenteront de répondre Monsieur Modibo Mao MAKALOU, Macroéconomiste et Madame Marie Odile KANTOUSSAN, Financier. Après leur présentation liminaire, vous ne manquerez pas d’alimenter les échanges par vos avis et commentaires.

  • Excellence,
  • Mesdames et Messieurs,

Je souhaite que les conclusions de la présente Table ronde permettent de formuler des recommandations opérationnelles pratiques pour accroitre la mobilisation des ressources domestiques pour le financement des infrastructures en Afrique.

Avec votre autorisation, je donne la parole à Monsieur MAKALOU et Mme KANTOUSSAN.

Je vous remercie.

Actualités | Publié le 06-02-2023